Obama dans une mosquée aux Etats-Unis, grande première
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Première mosquée
14:40 GMT - Le président Barack Obama s'apprête à quitter la Maison Blanche pour rencontrer la communauté musulmane de Baltimore et y visiter une mosquée, une première pour ce président aux Etats-Unis. Depuis que le milliardaire Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche, a proposé d'interdire temporairement l'accès des musulmans aux Etats-Unis par crainte d'attentats jihadistes, le président américain dénonce sans relâche la tentation de jouer sur les peurs et met en garde contre les stéréotypes "contre-productifs". DEBUT DU DIRECT -
© AFP/JIM WATSON
The Mother Mosque of America, la plus vieille mosquée des Etats-Unis se trouve dans l'Iowa. Le président Obama va visiter un centre communautaire à Balitmore plus récent tout à l'heure. Ce sera sa première visite dans une mosquée américaine. -
Pour contrer Trump
15:01 GMT - "Lorsque des politiques insultent les musulmans (...) cela ne nous rend pas plus en sécurité", lançait le président Obama en janvier devant les deux chambres du Congrès, lors du discours sur l'Etat de l'Union. "C'est une trahison de ce que nous sommes en tant que pays", a martelé M. Obama, dans le cadre le plus solennel qui soit pour un président américain. La mosquée est "le lieu adapté pour dire clairement (...) que personne, candidat ou pas, ne devrait se croire autorisé à mettre en danger la liberté de religion", a expliqué Josh Earnest, le porte-parole du président. -
1% de la population
15:07 GMT - Environ 3,3 millions de musulmans vivent aux Etats-Unis, représentant à peu près 1% du total de la population, selon le Pew Research Center. Cette proportion devrait doubler d'ici 2050. Par comparaison, en France, la proportion de personnes de confession musulmane est d'environ 8%. -
En route pour Baltimore
15:12 GMT - Le (très long) convoi présidentiel pour Baltimore et un centre de la communauté musulmane vient de quitter la Maison Blanche, rapporte Andrew Beatty, le correspondant de l'AFP qui suit le président pour cette visite. M. Obama ne devrait pas mettre plus de 35 minutes pour couvrir la distance, grâce aux motards de son escorte. Pour le commun des mortels, il faut en général plus longtemps (et encore plus longtemps aujourd'hui), ce morceau d'autoroute d'une cinquantaine de kilomètres entre la capitale et Baltimore étant particulièrement engorgé. -
Préjugés
15:20 GMT - Les musulmans sont souvent l'objet de préjugés aux Etats-Unis. Ainsi, deux candidats républicains à la Maison Blanche, Donald Trump et Ben Carson, ont chacun affirmé en novembre dernier avoir vu des images de musulmans célébrant aux Etats-Unis les attentats du 11 septembre 2001 à New York, une légende urbaine pourtant maintes fois démentie. Ben Carson s'est aussi illustré en septembre en lançant qu'aucun musulman ne devrait devenir président des Etats-Unis. L'islam n'est pas en adéquation avec la Constitution américaine, avait-il tout simplement estimé. La candidate démocrate Hillary Clinton avait en revanche estimé que "oui", un musulman peut devenir président. -
Evénément à partager (Twitter)
15:24 GMT - Le centre communautaire Al Rahmah invite à partager l'événement que constitue la visite du président Obama sur son site, en direct et en images:Join us for today's eventvia the web! Live stream options available at http//live.isb.org — ISB | Al-Rahmah (@AlRahmah) February 3, 2016
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Contre la radicalisation
15:51 GMT - Le président Obama devrait profiter de sa visite aujourd'hui dans un centre communautaire musulman pour lancer une nouvelle fois un appel à ses responsables pour qu'ils aident à lutter contre la radicalisation. "Nous savons qu'il y a des organisations extrémistes comme l'EI (Etat islamique) qui cherchent à exploiter les réseaux sociaux pour radicaliser les membres les plus vulnérables de la population", a expliqué le porte-parole de la Maison Blanche Josh Earnest. "Il est clair que les responsables de la communauté musulmane ont un fort intérêt à éviter que cela ne se produise", a-t-il ajouté. En même temps le président doit éviter de faire l'amalgame entre quelques-un et tout un groupe confessionnel. Il devrait donc rappeler que le groupe EI pratique une forme pervertie de la religion musulmane et ne représente pas la vaste majorité des musulmans. -
Pas d'amalgame
15:53 GMT - Un Américain sur deux estime que le successeur de Barack Obama à la Maison Blanche doit faire "attention" à ne pas faire l'amalgame entre islam et "extrémistes islamiques", bien que républicains et démocrates soient très divisés sur la question, d'après un sondage publié mercredi. Exactement 50% des Américains souhaitent que le prochain président soit "attentif à ne pas critiquer l'islam dans son ensemble" lorsqu'il évoque la question des extrémistes islamiques, tandis que 40% d'entre eux considèrent qu'il devrait au contraire "parler franchement, quitte à critiquer l'islam dans son ensemble", dévoile une étude réalisée par le Pew Research Center. Ils sont 70% chez les démocrates à réclamer la prudence mais seulement un gros quart (29%) côté républicain. A l'inverse, deux tiers (65%) de la droite américaine préfère en parler "franchement", contre seulement 22% des démocrates, détaille le sondage. -
Pourquoi la Société islamique de Baltimore ?
16:04 GMT - Pourquoi la Société islamique de Baltimore (ISB) ? Outre le fait que le président peut s'y rendre par la route, l'organisation fondée en 1969 revendique la plus importante communauté musulmane du Maryland, l'Etat limitrophe de la capitale américaine, avec 3.000 fidèles. L'ISB a également une école primaire, qui compte 350 écoliers, et abrite le Conseil Interconfessionnel. -
Un pays de chrétiens et de musulmans...
16:23 GMT - En janvier 2009, dans son discours d'investiture, le président Obama avait abordé la question de la place des musulmans dans la société américaine: huit ans après les attentats du 11-Septembre et avec deux guerres dans des pays musulmans, les tensions étaient déjà palpables dans la société américaine. Voici un extrait de son discours du 20 janvier 2009: "Nous savons que notre héritage multiple est une force, pas une faiblesse. Nous sommes un pays de chrétiens et de musulmans, de juifs et d'hindous, et d'athées. Nous avons été formés par chaque langue et civilisation, venues de tous les coins de la Terre. Et parce que nous avons goûté à l'amertume d'une guerre de Sécession et de la ségrégation (raciale), et émergé de ce chapitre plus forts et plus unis, nous ne pouvons pas nous empêcher de croire que les vieilles haines vont un jour disparaître, que les frontières tribales vont se dissoudre, que pendant que le monde devient plus petit, notre humanité commune doit se révéler, et que les Etats-Unis doivent jouer leur rôle en donnant l'élan d'une nouvelle ère de paix. Au monde musulman: nous voulons trouver une nouvelle approche, fondée sur l'intérêt et le respect mutuels". -
Obama arrive place, attendu par des manifestants
16:32 GMT - Le président Obama est arrivé au Centre islamique de Baltimore, dont il visitera la mosquée, nous indique Andrew Beatty, le correspondant de l'AFP qui suit le président pour cette visite. M. Obama doit y rencontrer des représentants de la communauté musulmane et prononcer un discours. Le long du trajet du président, deux manifestants tenaient des pancartes faisant l'amalgame entre les musulmans et le groupe jihadiste Etat islamique, tandis que d'autres protestataires chrétiens hurlaient au mégaphone des messages religieux. -
Le président Obama avec des leaders musulmans
16:34 GMT - Barack Obama est assis avec des responsables de la communauté musulmane de Baltimore, nous rapporte Andrew Beatty, correspondant AFP à la Maison Blanche, qui accompagne M. Obama dans ce déplacement historiquePresident Obama meets Muslim leaders during his first trip to a US mosque pic.twitter.com/MoY5pN1ZwF — Andrew Beatty (@AndrewBeatty) February 3, 2016
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Homeland
16:55 GMT - Rumana Ahmed travaille à la Maison Blanche, elle est américaine et musulmane. Elle a publié un petit essai sur le site de la Maison Blanche à l'occasion de la visite de son "patron" à un centre communautaire musulman à Baltimore. En voici un extrait, traduit par l'AFP.
"Aujourd'hui le président Obama va visiter pour la première fois une mosquée en Amérique. Pour moi, c'est très personnel. Je suis née et j'ai été élevée dans le Maryland, pas trop loin de (Washington) D.C. J'ai grandi comme n'importe quelle autre gamine, aimant le basket, les arts, passer du temps en famille et avec les amis. Mais après les attaques du 11-Septembre, être au collège avec la tête couverte d'un foulard n'a plus jamais été la même chose. Il y a eu des jours où c'était difficile d'assumer mon didentité de musulmane américaine. On me faisait les gros yeux, on m'insultait, on me crachait dessus dans la rue et à l'école. Aucun enfant ne devrait avoir à subir ça, mais aujourd'hui beaucop trop de musulmans américains vivent la même chose. Mais ce sont les enseignements de ma foi, les idéaux de ce pays, les encouragements autour de moi et ma détermination à faire entendre ma voix qui m'ont porté et donné le courage de poursuivre une carrière de service public. Tous les jours, je passe les portes de la West Wing (l'aile du président des Etats-Unis à la Maison Blanche, ndlr) et j'ai le privilège d'oeuvrer à protéger ce pays qui est le mien". -
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Obama va parler
17:08 GMT - Obama va prendre la parole dans une mosquée de Baltimore dans quelques minutes. Pour suivre ces déclarations rendez-vous sur le site de la Maison Blanche. -
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Retard
17:19 GMT - Que l'occasion soit historique -- comme c'est le cas aujourd'hui pour la visite de la mosquée de Baltimore -- le président Obama a la réputation d'être toujours en retard. Son discours devant la communauté musulmane de Baltimore devait démarrer à 17H05 GMT, mais à 17H20 il n'y avait toujours pas trace du président sur le site de la Maison Blanche qui retransmet en direct. -
Allégeance au drapeau
17:37 GMT - Avant de parler, le président Obama et ses hôtes participent à une cérémonie d'allégeance au drapeau et à la République, qui prend ici évidemment un poids tout particulier, les musulmans américains se sentant souvent traités en citoyens de seconde zone, en proie au soupçon et victimes d'amalgames, surtout depuis les attentats du 11-Septembre. "Je prête serment d'allégeance au drapeau des Etats-Unis d'Amérique et à la République qu'il représente, une nation unie, en Dieu, indivisible, avec la Liberté et la Justice pour tous". -
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Des propos inexcusables
18:17 GMT - Barack Obama, qui visitait pour la première fois une mosquée aux Etats-Unis depuis sa prise de fonction, a condamné mercredi les propos "inexcusables" de certains hommes politiques visant les musulmans, pointant sans les citer les républicains Donald Trump ou Ben Carson notamment. "Récemment nous avons entendu une rhétorique inexcusable contre les musulmans américains, des propos qui n'ont pas leur place dans notre pays", a déclaré le président américain lors de son discours devant les membres de la Société islamique de Baltimore. Donald Trump a récemment demandé d'interdire temporairement aux musulmans l'entrée aux Etats-Unis, de peur que des jihadistes ne puissent s'infiltrer et venir commettre des attentats sur le sol américain. -
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Liés à l'histoire
18:31 GMT - Le président Obama a fait un long aparté pour démontrer à quel point les musulmans sont partie intégrante de la trame des Etats-Unis depuis la naissance de la république, en rappelant que nombre d'esclaves étaient musulmans, que des immigrés musulmans sont devenus fermiers et marchands, que des musulmans ont travaillé à la chaîne dans les usines Ford pour monter des voitures... -
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Obama en chaussettes
18:42 GMT - Le président Barack Obama prononce son discours devant la communauté musulmane de Baltimore en chaussettes, comme le veut la coutume dans un lieu de culte musulman. En revanche, les hommes qui assurent sa sécurité ont gardé leurs chaussures. Ils les ont recouvertes de couvre-pieds en plastique bleu. -
Propos inexcusables
18:46 GMT - Barack Obama a insisté sur les propos "inexcusables" de certains hommes politiques visant les musulmans, pointant sans les citer les républicains Donald Trump ou Ben Carson notamment. "Depuis le 11-Septembre, mais plus récemment depuis les attentats à Paris et San Bernardino, vous avez vu des gens faire des amalgames entre les actes horribles de terrorisme et une religion dans son ensemble", a déclaré le président américain. "Récemment nous avons entendu une rhétorique inexcusable contre les musulmans américains, des propos qui n'ont pas leur place dans notre pays. Il n'est ainsi pas surprenant que le harcèlement et les menaces contre les musulmans américains aient augmenté", a-t-il poursuivi. -
God bless America
18:48 GMT - Le président Obama finit son discours devant la communauté musulmane de Baltimore en lançant le traditionnel "God bless America" ("Que Dieu bénisse l'Amérique"), comme il le fait à chaque discours en le faisant précéder du "que la paix soit avec vous". -
"Les musulmans américains assurent notre sécurité..."
19:01 GMT - Le président Obama, s'exprimant devant la communauté musulmane de Baltimore après avoir visité pour la première fois une mosquée sur le sol américain, a tenté de combattre l'amalgame fait entre terroristes et musulmans, jugeant qu'il s'agissait là d'une forme pervertie de religion. C'était l'essence déjà de ce qu'il a dit lors du très solennel discours sur l'Etat de l'Union. "Les Américains musulmans assurent notre sécurité. Ils sont policiers, pompiers, ils travaillent au ministère de la Sécurité intérieure et dans nos agences de renseignement. Ils ont servi avec honneur dans nos forces armées, ce qui veut dire qu'ils se battent et saignent, et meurent pour nos libertés. Certains d'entre eux reposent au cimetière d'Arlington", a lancé le président, que l'on sentait très en verve, parfaitement à l'aise. Il a ensuite fait lever les militaires américains de confession musulmane présents dans la salle sous les applaudissements du public. -
Effort de tous...
19:16 GMT - Le président Barack Obama a aussi souligné que comme "tous les Américains avaient la responsabilité de rejeter toute discrimination (...) les musulmans, partout dans le monde, ont la responsabilité de rejeter les idéologies extrémistes". Il a poursuivi dans la même veine en expliquant que "comme tous les gens de toutes les religions, les musulmans qui vivent leur foi dans un monde moderne et pluraliste sont appelés à défendre les droits de l'homme, les aspirations des femmes, de la jeunesse et de tous les peuples. Si nous voulons que notre dignité soit respectée, alors nous devons respecter la dignité des autres", a lancé le président sous les applaudissements. -
Chaussures égarées
19:09 GMT - Le correspondant de l'AFP qui suit le président pour cette visite, Andrew Beatty, a perdu ses chaussures. Il les avait enlevées à l'entrée de la mosquée de Baltimore car se déchausser est un signe de respect dans un lieu de culte musulman. Le président Obama s'était lui aussi déchaussé avant de prononcer son discours devant la communauté musulmane de Baltimore. "Je les ai déposées à l'extérieur de la salle de prières. Quelqu'un les a déplacées, (mais) le cortège partait. Le reste appartient à l'histoire", a confié le journaliste de l'AFP.
C'est sur cette note plus légère que nous terminons notre direct pour suivre la première visite du président Barack Obama d'une mosquée sur le sol américain.